Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, certains se préoccupent de qui va être placé au sommet de l'Europe comme président du Conseil Européen de la nouvelle UE instituée par le traité -simplifié- alias modifié, alias copie conforme à la première version constitutionnelle* - que l'on ne veut surtout pas soumettre à un référendum, vu les fortes probabilités que les peuples européens le rejettent.
*A noter le discours de Sarkozy retrouvé par Sam au post 74, une preuve de plus que cet homme est prêt à dire une chose et faire son contraire quelques mois plus tard.
Alors si vous ne voulez pas du traité simplifié modifié européen, que vous aurez cependant, sauf à vous lever massivement , cela vous dirait-il d'avoir à la tête de l'U.E celui qui vous inspire le moins, puisqu'il semble caractéristique de la politique de l'UE d'être inversement proportionnellement conforme à la volonté des peuples?
- Un homme dont le pays protège un paradis fiscal au centre de l'U.E?
- Ou alors un homme qui a secondé Bush dans sa croisade irakienne aux conséquences dévastatrices, et qui a gouverné un pays dont les exceptions aux contraintes européennes sont plus nombreuses que ses acceptations?
- Ou bien un homme, fervent courtisan de Bush également (tiens tiens) qui a menti à son peuple, peuple qui a étonnamment su réagir pour le désavouer dans un sursaut d'indignation?
- Ou quelques autres noms en lice un peu moins connus...:
" U.E/ Ca se bouscule à la présidence "
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A lire le discours d'Alain Bosquet à l'Assemblée Nationale :
L’ordre du jour qui nous réunit met en jeu, au travers d’un projet de modification de la Constitution, l’avenir de la France au sein de l’Union européenne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la construction de l’Europe a toujours été l’objet de rendez-vous essentiel avec l’Histoire. Des rendez-vous qui sollicitent l’adhésion et l’engagement des femmes, des hommes qui constituent la communauté des peuples européens. C’est pourquoi il est inacceptable que puisse s’envisager la ratification du traité de Lisbonne hors l’information, la consultation et à fortiori, le consentement populaires. Vouloir donner à cet acte la portée dérisoire d’une formalité expédiée à la hâte, suffit à en faire soupçonner le contenu et redouter les effets. Quel abaissement en outre pour notre Assemblée vouée à l’exécution des basses œuvres. Soyez assurés par conséquent, de notre détermination à faire que les enjeux de fond soient au cœur, non seulement de ce débat, mais aussi du Congrès du Parlement, le 4 février prochain. Nous sommes et nous serons présents pour faire entendre l’exigence d’un référendum sur le traité de Lisbonne. Le 5 octobre 1789, le peuple de Paris rassemblé au cri de « A Versailles ! A Versailles » s’y rendait en cortège pour exiger du Roi et de sa Noblesse le respect de la dignité des Français, et pour affirmer la souveraineté de la nation. Mais aujourd’hui, c’est aux promoteurs de l’ultralibéralisme qu’obéit le Président de la République, et c’est aux ordres des marchés qu’il se range lorsqu’il précipite le Parlement sur le chemin de Versailles, pour jeter la France dans les bras de l’Europe marchande. Et cela au mépris de la démocratie et des principes posés par la Constitution du 4 octobre 1958 qui établit que « la souveraineté nationale appartient au peuple. » Il y avait déni de démocratie quand le 25 janvier 2005, Jean-Pierre Raffarin demandait au Parlement de constitutionaliser par avance, un texte approuvé par 93 % des parlementaires à Versailles et que 55% des Français allaient rejeter quatre mois plus tard, par référendum. Il y avait déni de démocratie parce que le gouvernement s’efforçait par ce biais, d’instrumentaliser le Parlement dans le but de lier le vote de nos concitoyens. Et il y a déni de démocratie pire encore, aujourd’hui, quand le Président de la République décide de passer par dessus les Français, pour faire ratifier par voie parlementaire, un traité qui n’est qu’une fuite en avant dans l’Europe de l’argent-roi. Les peuples ne sont pas indifférents à la construction européenne et souhaitent qu’elle soit leur affaire. Cette aspiration représente pour l’Europe une chance qu’il faut saisir en plein. 76% des citoyens allemands, 75% des britanniques, 72% des Italiens, 65% des Espagnols sont favorables au référendum. C’est également vrai en France (à plus de 70%), et notre responsabilité n’est donc pas d’y faire obstacle mais d’y faire droit. Vous répétez à qui veut l’entendre que les Français auraient décidé du contraire en élisant Nicolas Sarkozy. C’est une manipulation grossière avec une présentation tronquée de la réalité du choix des Français. Faut-il rappeler qu’ au premier tour de l’élection présidentielle, tous les candidats sauf Nicolas Sarkozy, complètement isolé sur ce point, s’étaient exprimés en faveur d’un référendum. Ils représentaient pris ensemble, 70% des suffrages. C’est dire si la procédure que le Président veut imposer au pays est contraire à la volonté nationale. Ils tremblent partout en Europe, les dirigeants financiers et politiques qui n’ont rien oublié du verdict rendu par les peuples français et hollandais le 29 mai puis le 1er juin 2005 : ce double NON populaire, majoritaire, lucide et citoyen opposé au projet de traité constitutionnel européen. Ils tremblent et pour cause. Car le traité de Lisbonne n’est qu’un triste clone du traité constitutionnel rejeté en 2005. Et l’on redoute partout en hauts lieux, les effets du dicton populaire : aux mêmes causes, les mêmes effets.(...)" Extrait
"Alain Bocquet, porte parole des député-e-s communistes et républicains a déposé une demande d’irrecevabilité
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Je viens de découvrir l'initiative:
A suivre.