Qu'une personne soit accusée d'un crime qu'elle n'a pas commis et gardée longtemps en prison avant même d'être jugée semble de toute évidence faire l'unanimité pour indigner, révolter l'opinion.
Preuve en sont les énormes efforts des pouvoirs publics pour laver l'affront fait à ces personnes en leur réservant les honneurs aussi proportionnels que possible avec l'opprobre dont elles ont été couvertes.
Je souhaite juste que, s'il se trouve parmi ces indignés-là des gens qui seraient par ailleurs en faveur de la peine de mort , ils mesurent aussi ce que peut représenter la faute irréversible qui conduit à retirer la vie d'un être qui s'avère ne pas être le vrai coupable.
II n'est alors plus question pour la société de racheter sa faute par des réceptions ou des indemnités de dédommagement. A moins de les rejoindre d'en l'au-delà.
Même en France, où la loi nous préserve de cette éventuelle erreur et horreur , il reste un bien grand nombre de gens qui ne rechigneraient pas à retrouver la peine de mort, comme celle qui vient de prendre la millième vie aux Etats-Unis. Quand on sait à quel point les erreurs judiciaires peuvent être nombreuses...