En finir avec les murs

Les français vont-ils devenir les membres du "Parti Hélas", une fois de plus?
N'en ont-ils pas assez eu, des combines, des amnisties entre amis, des largesses faites aux larges, des traîtrises faites aux règles, par ceux qui se désignent volontiers responsables de chiffres qui les arrangent et éternellement irresponsables de vraies personnes agressées, brisées et exclues, ou en voie de le devenir?
Ne sont-ils capables de se mobiliser que contre des fantômes dangereux peut-être mais dont la menace n'a jamais vraiment approché de la réalité du pouvoir, comme ils le firent en 2002, sans hésitation?
Et ils resteraient benoîtement abattus, pris dans une indigestion de discours populistes et mielleux, devant la machine de guerre politique la plus puissante qui ait jamais été construite dans notre pays?
Anesthésiés alors que rien n'est joué, contrairement à ce que la machine à gagner tente de leur marteler jour après jour, au creux de ses sondages?
Déchirés, alors que la politique de l'ultra-libéralisme, que chérit au plus profond de son âme Sarkozy, et ses lieutenants, n'a pas encore eu le temps d'être seulement déroulée?
Désorientés par les attaques assassines, acharnées, venues de toutes parts, mais aussi de l' intérieur de son camp même, contre celle qui continue à passer les étapes, pas à pas, à incarner celle qui doit arrêter Sarkozy et sa machine politico-financière?

Hésitants, alors que ce n'est plus un fantôme quil s'agit de combattre, là, à quelques jours de mettre la dernière griffe sur notre pays,.
Dans un excès de pudeur, tout ce qu'ils osent dire, pour beaucoup d'entre eux, c'est qu'il faut "battre Sarkozy", ils osent à peine prononcer le nom de celle qui bien sûr a autant besoin d'eux, qu'ils ont  besoin d'elle, pour essayer de construire autre chose qu'un mur des lamentations, à ajouter à tous ces murs réels qui semblent la seule solution que les puissants aient trouvé pour tenter de maintenir une illusion de tranquillité sur cette terre.
Qu'est-ce qu'ils ont peur de perdre en ne se levant pas fermement, pour dire clairement qu'ils n'ont pas honte, non, de mettre une femme au pouvoir, pour la première fois dans l'histoire de notre République, et même de notre pays, et de dire qu'ils vont voter pour une femme dont le nom est "Royal"?
Que l'esprit de ceux qui n'ont jamais renoncé, comme Lucie Aubrac, et pour qui la résistance n'existe que parce qu'il y a des résistants, leur donne un peu le courage de se mouiller, de ne pas se réfugier dans la tentation de l'innocence, qui voudrait quoiqu'il arrive ne rien avoir à se reprocher. Quoiqu'il arrive, c'est à chacun de nous qu'il sera demandé des comptes.
Aussi, je le dis ici, je voterai Dimanche, avec mon coeur et ma conscience, pour cette femme, Ségolène Royal, qui a besoin de toutes nos voix pour la porter, pour qu'elle les porte, à son tour, ces voix, plus justement, au-delà de ce mur de complaintes, sur lequel s'arrête l'écho de nos propres peurs.

Comments

[matiu]

bonjour j-jour,
je vois que l'ami JB a trouvé le chemin sur la toile jusqu'ici :)
j'aime beaucoup la formule "pris dans une indigestion de discours populistes et mielleux", je m'y reconnais totalement.
Mais je vous rassure, oui, j'irai voter pour elle. Même si j'ai un peu l'impression de manger mon chapeau, encore une fois...
Et pour la petite histoire, hier dans la manif du 1er Mai, j'ai même entendu un vieux de la CNT reconnaitre que même lui, il irait voter pour elle... comme quoi, rien n'est perdu, jusqu'à dimanche!

[j-jour]

www.lemondecitoyen.com/2007/05/01/pourquoi-tant-de-haine
A lire l'article de Bernard Langlois qui explique ce que Monsieur Sarkozy a déicdément beaucoup de mal à comprendre.

Je vous ai répondu hier sur votre blog JD Haussien mais je ne vois pas l'article aujourd'hui. Quoiqu'il en soit, nous sommes d'accord. :=))

[JB HAUSSIEN]

Ah ben c'est ça que tu voulais dire... moi aussi je vote dimanche prochain et plutôt deux fois qu'une. Et depuis une semaine je me bagare avec mes copains bayroutiste pour qu'ils votent Royal ou au pire qu'ils s'abstiennent.