Mise à jour Samedi 2 Février
"Car en réalité, être pour ou contre le traité de Lisbonne n’est pas la question. La seule question que tout parlementaire honnête devrait trancher le 4 février est : qui peut défaire ce que la volonté populaire a fait en 2005 ? "
extrait: lire l'article de Philippe Marliere sur le site Respublica
" Ce que le Peuple a fait, seul le Peuple peut le défaire. C'est même une question de crédibilité pour notre République et pour la Démocratie Française."
extrait lire l'article sur homo4s.over-blog
Traité de Lisbonne : lettre ouverte à Ségolène Royal
extrait
"(...)Qu’ y aurait il de si compliqué, de si inavouable pour que les peuples européens n'aient leur mot à dire en Europe, sur son fonctionnement et les missions qui pourraient être les siennes au regard du monde entier ? Pourquoi privatiser cette question, la confier à des doctes, des experts technocratiques ou des élus et par là même rétablir un type de démocratie censitaire aux antipodes de la démocratie participative qui vous est chère. La renonciation automatique à la démocratie directe sur les enjeux européens est bien la preuve que le fonctionnement des institutions européennes est anti-démocratique et c'est bien cela qu'il faut changer aussi en Europe. Il faut donc ouvrir l’Europe au grand vent du suffrage universel ! Le respect de la démocratie dans notre pays ne vaut-il pas la peine de se battre.J'aurai sans doute en vain tenter de vous convaincre mais je sais en conscience ce qu’une femme debout aurait fait : se battre c'est-à-dire le contraire de ce que vous apprêtez à faire.
Koffi Ghyamphy"
Lire la lettre sur http://republique.blogspirit.com/
Traité de Lisbonne: 59% des Français pour un référendum
Vu de la Réunion "Il reste un week-end"
"AUJOURD’hui, à Paris, a lieu un grand rassemblement à l’appel du Comité national pour le référendum (CNR), en faveur d’une consultation populaire sur le projet de Traité constitutionnel européen dit “de Lisbonne”. En effet, le chef de l’État veut à tout prix que ce projet - une copie de la “Constitution Giscard” rejetée par les Français en 2005 - soit entériné lundi par les députés et sénateurs réunis en congrès à Versailles, à travers le vote d’une modification de la Constitution française.
Cette opération du pouvoir UMP est une grave atteinte aux principes de la République. C’est un coup de force contre le peuple, dont la Direction du PS est complice. (...)
Si lundi, à Versailles, 2 parlementaires sur 5 rejettent la gifle que des héritiers de De Gaulle et de Mitterrand veulent donner au peuple, la démocratie sera sauvegardée. Il reste un week-end pour atteindre ce but.
Sinon, il faudra s’attendre aux pires conséquences - en particulier ici à La Réunion - de l’adoption d’un traité nous imposant les règles de l’Organisation mondiale du commerce. Les candidats aux élections du 9 mars qui auront cautionné ce coup de force le paieront cher. " extraits
"LE PEUPLE A VERSAILLES, LE 4 FEVRIER "
"En ce début d'année 2008, l'adoption très probable par le parlement du traité de Lisbonne, maquillage du traité établissant une constitution pour l'Europe rejeté par les Français en 2005, illustre la nature des institutions de la République. Considérant que :
les français ont rejeté un précédent texte en mai 2005 ;
Le parlement réuni en congrès à Versailles, le lundi 4 février, s'il remplit sa fonction de représentation de la volonté du peuple (souverain selon la constitution), n'a que deux options :
- ou se prononcer contre la modification de la constitution nécessaire à l'adoption ultérieure par le parlement du "traité de Lisbonne" ; et ainsi forcer l'utilisation de la voie référendaire ;
- ou, à défaut, autoriser le vote par le parlement en modifiant la constitution, et ensuite rejeter le traité lors du vote au parlement.
Cette situation, si l'on y regarde un peu, met en évidence la vraie nature de ce que l'on appelle couramment « démocratie », parfois qualifiée de « représentative ».
Démocratie : « Les démocraties contemporaines sont issues d'une forme de gouvernement que ses fondateurs opposaient à la démocratie »* ; il faudrait faire l'histoire de l'adoption (en contrebande ?) du terme de « démocratie » pour qualifier nos régimes de gouvernement.
Représentation : il faut en fait comprendre « distinction » ; le principe de la désignation des représentants par l'élection, au suffrage universel ou censitaire, a pour effet de consacrer au pouvoir une artistocratie/oligarchie ; c'était l'objectif ouvertement recherché à la fin du XVIIIe siècle, et ceci est maintenant occulté en partie par l'adoption du terme de « démocratie », suite à l'adoption du suffrage « universel ».
L'illustration pratique actuelle est cet état de fait, où, les représentants du peuple « souverain » pourront, sans être véritablement inquiétés, aller contre la décision de la population/peuple français(e), en 2005, de rejeter le projet de traité européen. Le sentiment d'impuissance que certains d'entre nous doivent sûrement éprouver, doit permettre l'émergence d'une analyse de la nature du pouvoir institutionnel.
Cette impuissance institutionnelle, bien réelle, corrélat du régime de gouvernement représentatif, est le produit historique de la division du travail politique, solidaire de l'imposition d'une définition légitime de l'activité politique, justement celle des « hommes politiques » qui en font profession.
Ce 4 février, allons à Versailles. "
* Bernard Manin, Principes du gouvernement représentatif
http://www.tousaversaillesle4fevrier2008.fr/