Ces forêts qu'on terrorise

Les forêts sont terrorisées, ici et là-bas. Ici, Vierzon, là-bas, Papouasie Nouvelle Guinée. Et certainement à bien d'autres endroits.

Pour aujourd'hui, je me contente de ces deux articles: 

Ici, les chênes de la forêt de Vierzon ne vont pas bien du tout: Extrait de l'article:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-745956@51-690189,0.html

"Le mal est apparu voilà cinq ans dans la forêt domaniale de Vierzon, 5 000 hectares de chênes dont 3 000 hectares de chênes sessiles et 2 000 hectares de chênes pédonculés, deux espèces génétiquement très proches mais aux exigences écologiques contrastées - le chêne pédonculé supporte mal la sécheresse et les fortes variations hydriques -, qui dominent dans le centre et l'ouest de la France. "Au début, se souvient Samuel Autissier, on ne s'est pas trop inquiété. Des dépérissements, on en avait déjà observé. Mais, à partir de 2003, il a fallu se rendre à l'évidence. Aussi loin que remontent nos archives, jusqu'en 1750, on n'avait jamais assisté à une mortalité d'une telle ampleur ni aussi brutale." Aujourd'hui, sur les 2 000 hectares de chênes pédonculés, 200 sont anéantis et 1 000 autres en piteux état."

A la lecture de l'article, on comprend que la hausse des températures dues au réchauffement climatique favorise un champignon microscopique qui attaque les feuilles des chênes, l'oïdium, plus tôt  dans la saison, détruisant ainsi les premiers bourgeons, ce qui enraye le cycle de l'arbre.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/4761276.stm 

Au même moment, on apprend sur le site de la BBC.co.uk qu' aux antipodes, en Papouasie Nouvelle Guinée, une autre forêt est en danger de disparition dans les dix ans qui suivent, la cause en est l'exploitation effrénée irrespectueuse des contraintes fixées par la loi, qui existent et  qui pourtant suffiraient à protéger la forêt pour peu que le gouvernement  veille à leur application. De plus les firmes emploient une main d'oeuvre étrangère au pays et l'essentiel du bois est destiné à la Chine, pour y être transformé et réexpédié vers le monde occidental, ne laissant  pas aux habitants eux-mêmes le bénéfice d'une exploitation respectueuse qu'ils seraient tout à fait en mesure de mener.

Réchauffement de la planète? Que faisons-nous contre? Le Protocole de Kyoto, toujours  pas ratifié par les Etats-Unis et l'Australie, entre autres. Et  lorsqu'il y a des lois, les lois sans la volonté et le contrôle des hommes pour qu'elles soient appliquées, ça ne suffit pas à prévenir la destruction de notre environnement, des espèces qui y vivent, et par voie de conséquence, la nôtre.