Deux matérialisations de la volonté politique du président Chavez aujourd'hui:
L'une nationale, l'heure du Vénézuela est retardée à partir d'aujourd'hui d'une demi-heure, pour permettre à la population de profiter des lumières du jour bénéfiques à la santé, et limiter la consommation d'énergie à une heure où toute la population s'active.
L'autre, propre au continent sud-américain, voit le lancement de la Banque du Sud, qui devrait permettre à ce continent d'échapper à l'hégémonie du FMI.
Lancement à Buenos Aires de la Banque du Sud, l'anti-FMI
La Banque du Sud, qui se veut une riposte latino-américaine au Fonds monétaire international (FMI), devait être lancée dimanche à Buenos Aires au cours d'une cérémonie à laquelle participeront six des sept présidents des pays d'Amérique du Sud impliqués dans ce projet.
La banque sera dotée au départ d'un capital de sept milliards de dollars. Elle est née de la volonté du président vénézuélien Hugo Chavez, lancé dans une croisade contre les Etats-Unis et les institutions financières internationales comme le FMI, qu'il considère comme des "instruments de Washington" ayant appauvri les peuples d'Amérique latine.
La Banque du Sud rassemble pour le moment le Venezuela, le Brésil, la Bolivie, l'Equateur, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Elle aura vocation à financer des projets de développement dans la région.
(...) La Banque du Sud aura son siège à Caracas et les sept pays fondateurs espèrent obtenir l'adhésion des cinq autres pays sud-américains: le Chili, la Colombie, le Pérou, le Guyana et le Surinam. Statutairement, la Banque du Sud devra limiter ses activités à la seule Amérique du Sud. "La banque du Sud n'est contre personne, elle est pour l'Amérique du Sud", avait affirmé le mois dernier à Washington le ministre vénézuélien de l'Economie Rodrigo Cabezas, interrogé sur les motivations du lancement de cette institution. La Banque Mondiale et surtout le FMI ont été vivement critiqués par les dirigeants du Venezuela, mais aussi de l'Argentine, de la Bolivie ou de l'Equateur pour avoir contribué, selon eux, à l'endettement et à l'appauvrissement du continent sud-américain dans les années 80 et 90. M. Cabezas avait précisé en octobre que la nouvelle banque n'imposerait "aucun monitoring indigne pour les peuples, contrairement au Fonds monétaire international ou à la Banque Mondiale (...)".
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